Bon, ben voilà, j’ai enfin pu prendre des photos de KTH, et ça envoie du pâté, si j’ose dire, je vous laisse regarder :
La bibliothèque du Main Campus, ou encore « Tiens, on a une cour sympa, si on en faisait une bibliothèque en mettant des parois en verre partout ? ».
Tous les bâtiments sont comme ça : en brique rouge, d’air ancien, super classe. De l’intérieur, c’est encore mieux : méga moderne, aménagé à la suédoise (genre du Ikea en cher, peut-être), avec des équipements de malade. Avec Clément, on est allé au BdE, chercher notre Welcome Pack, comprenant des papiers divers et variés, une carte SIM, et un préservatif. Apparemment, ils sont au courant pour les suédoises et Erasmus, donc. Avant ça, je suis allé chercher mes accès aux internets, et ma carte d’accès au département (à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, a précisé la dame), et je suis allé voir le monstre d’ergonomie et de praticité qu’est kth.se : on trouve tout, tout de suite, on peut tout savoir comme il faut, et on peut demander n’importe quelle information (en anglais et en suédois) sans avoir besoin d’écrire ça sur des papiers. Je suis presque en train de pointer un certain département du doigt.
Les suédois aiment le bleu : une capote, ma carte d'accès aux bâtiments, ma carte de transport. À noter que ma pochette en carton KTH est du même bleu.
En parlant de ça, aujourd’hui, je suis allé à mon premier cours, Sounds in interaction. À priori, ce cours était pour moi un cours bouche-crédit ECTS, genre je l’ai pris parce que y’avais marqué « Sound », et que ma sélection des cours s’est fait en cherchant « Sound » et « Audio » dans la liste de cours de KTH, mais bon, sans plus. Après en avoir fini (deux heures avec une petite pause au milieu), je suis en train de me dire que c’est à peu près le cours où je vais le plus bosser, tellement c’est bien.
Déjà, sur les 12 lectures, on a 5 intervenants d’universités étrangères (je crois me rappeler qu’en 4IF, on a eu un mec de Paris pour nous expliquer du SOA, c’est tout, mais je suis peut être mauvaise langue). Déjà, ça part pas mal. Ensuite, fun fact, l’intervenant principal a pas voulu nous dire la moyenne de l’an dernier parce que c’était trop haut, et qu’il voulait pas nous décourager. Il a clairement fait comprendre que son cours, c’était trop de la balle, et que tout le monde bosse bien comme il faut, et donc que tout le monde a des bonnes notes. Ça, c’était avant de nous dire qu’on allait bosser sur des sujets de recherche actuels, et qu’en gros, on allait faire n’importe quoi pendant un demi semestre avec des Androids, des Arduinos, des capteurs et du son en général. Il a balancé un petit exemple, un rendu sonore d’attaque cardiaque, base sur des enregistrements d’électrocardiogramme. Quand on regardait le relevé, on voyait rien, alors qu’en écoutant le son qu’il avait produit à partir des données, on entendais clairement un rythme que, nous a-t-il dit, les médecins hospitaliers trouvent assez caractéristique d’une crise de ce type. S’ensuit différentes vidéos d’une flutiste bardée de capteurs, à qui on demande de jouer un morceau de musique de manière joyeuse, en colère, triste, etc., et de l’analyse de ces vidéos, où on voit bien des patterns de mouvements.
Alors là, je vois déjà certain s’imaginer la taille du sourire que j’avais, et ils ont grave raison. Après quelque slides nous expliquant qu’on allait bosser sur la relation entre les sentiments et les sons, en nous traçant un portrait grossier du sujet d’étude, il nous a dit d’aller faire une petite pause, pendant qu’il préparait le matériel. Là, pendant qu’on parlait avec les autres étudiants (on est 9 dans le cours), il a sorti une tripoté de smartphone jeunes et moins jeunes, des microcontrôleurs, des boites bizarres avec des actionneurs, et a lancé des logiciels bizarres sur son Mac. Revenu de pose, il nous a montré comment il utilisait tout ça pour produire des sons. Bon, c’était pratiquement inaudible, mais c’était sacrément cool quand même. Ensuite, un doctorant a pris les commande, et, à l’aide d’un autre logiciel chelou, s’est mis à produire une sorte de mix entre Venetian Snares et Meshuggah (oui, je sais, vous n’aimez pas ces musique, moi oui).
Bon, du coup, après le cours, je suis allé coder des trucs audio à la bibliothèque, parce que faut pas déconner, le son, c’est cool. Oh, et demain, j’ai pas cours, donc probablement pareil.
Paul 29 August 2011